L’accès à la sexualité est parfois difficile pour les personnes en situation de handicap. Il faut s’adapter et surtout réussir à communiquer. Certains se battent pour que l’accompagnement sexuel soit reconnu. D’autres prônent des formations pour que la parole se libère.
Bruno a cinquante-neuf ans, cela fait maintenant huit ans qu’il est en fauteuil roulant. Un groupe électrogène lui est tombé sur le dos. Alors il connaît “l’avant et l’après fauteuil”. Quand il a compris qu’il ne pourrait plus marcher, il ne s’est pas posé la question du sexe, “parce qu’handicap est égal à célibat dans la tête de tous les gens”.
Trop souvent pensé comme asexué, le corps handicapé obéit pourtant aux mêmes besoins, envies, et rêves que celui des personnes valides. En revanche, il est soumis à plus de douleurs, une sensibilité différente. Chaque vécu est unique. Dans son fauteuil, Yvon se sent seul. Il a connu l’amour, et aujourd’hui, il rêve de sentir à nouveau un corps contre le sien.
“En fait, il y a une négation de la sexualité des personnes en situation de handicap”, explique Michaël Jérémiasz, ancien joueur de tennis paralympique. Même quand le corps défaille, quand l’esprit est fragile, le désir est toujours présent. Difficile pour les personnes dites “valides” ou “ordinaires” de l’accepter. Alors, la sexualité pose des questions.
Lisez la suite de l’enquête sur sexclus.fr, le weddocumentaire des étudiants du Master journalisme de Sciences Po Rennes. Trois mois d’enquête auprès de personnes handicapées, de patients d’hôpital psychiatrique, de résidents d’Ehpad, de prisonniers et de sans-abri pour lesquels la sexualité est empêchée.