Rapport 2025 sur l’état du sexisme en France – A l’heure de la polarisation

Rapport 2025 sur l’état du sexisme en France – A l’heure de la polarisation

20 janvier 2025, lire la suite sur le site du HCE…

Contact presse : Kevin PELLE, kevin.pelle@pm.gouv.fr, 06 63 42 20 67

Le rapport annuel du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes sur l’état du sexisme en France, basé sur le Baromètre Sexisme produit en collaboration avec l’institut Toluna Harris Interactive permet de mettre en lumière deux constats inquiétants :

  • Une polarisation sociale autour des enjeux d’égalité de genre notamment dans les médias et les discours politiques.
  • Des inégalités sociales et économiques très nettement persistantes.

Les discours sexistes et masculinistes ont gagné en visibilité, notamment dans les médias et les discours politiques. Si les enjeux d’inégalités de plus en plus traités dans les médias, les femmes restent invisibilisées et les propos sexistes trop coutumiers, trop peu contrôlés et trop peu contredits.

En parallèle, le procès des viols de Mazan a bousculé la société, entre prise de conscience accrue du sexisme systémique d’un côté, et la lente introspection masculine de l’autre. Les violences sexistes et sexuelles perdurent et sont même déclarées en hausse, et le travail, la politique et la vie de famille restent les sphères privilégiées de ce sexisme.

L’un des chiffres les plus marquants, c’est celui des 94% de femmes de 15 à 24 ans qui estiment qu’il est plus difficile d’être une femme aujourd’hui, soit 14 points de plus qu’en 2023, quand seulement 67% des hommes de 15-24 ans le pensent (+8%). Pire, 13% des hommes pensent qu’il est plus difficile d’être un homme qu’une femme.

Le procès de Mazan a constitué un miroir de ces oppositions : pour 65% des Français, l’affaire Mazan illustre le fait qu’en matière de violences sexistes et sexuelles, tous les hommes portent une part de responsabilité et/ou de culpabilité. Ainsi, plus de 9 Français sur 10 considèrent que les hommes ont un rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre le sexisme.

Le Haut Conseil à l’Égalité fait donc apparaitre des solutions plébiscitées par les Français :

  • L’éducation à l’égalité est jugée prioritaire par la quasi-totalité des Français. 9 Français sur 10 soutiennent l’instauration de cours à l’éducation à la vie affective et sexuelle. Cette mesure est même perçue comme la plus efficace contre le sexisme pour 10 Français sur 10.
  • La réforme du congé paternité/parental est une attente forte en matière de justice sociale et d’égalité, plébiscitée par 7 Français du 10.
  • Une action résolue pour une plus grande mixité et parité dans le monde professionnel. Dans la formation de nos jeunes d’abord et dans le monde du travail ensuite.
  • Des pouvoirs publics qui doivent passer d’une obligation de moyens à une obligation de résultats, notamment avec la mise en place de budgets sensibles au genre et l’adoption de critères d’égaconditionnalité dans l’ensemble des aides et financements publics.
  • Un engagement plus important des hommes dans la lutte contre le sexisme : 8 Français sur 10 trouvent qu’il existe une tolérance trop importante vis-à-vis des actes et propos sexistes.

« Les femmes sont plus féministes, et les hommes plus masculinistes, surtout les jeunes. Les Français attendent que les responsables politiques agissent contre le sexisme, notamment en instaurant enfin les cours à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, qu’ils plébiscitent largement. » Bérangère Couillard, présidente du Haut Conseil à l’Egalité.

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