La circoncision, une ablation qui pose question
Qu’elle soit religieuse, culturelle ou médicale, la circoncision est souvent réalisée durant l’enfance.
Quel regard les hommes concernés portent-ils sur cette intervention lorsqu’ils ne l’ont pas choisie ?
Réalisation : Insa Onken, Allemagne, 2022 Durée : 53 min,
Disponible du 23/07/2022 au 20/10/2022 sur Arte
L’ablation du prépuce représente l’opération la plus fréquente chez les garçons du monde entier : un homme sur trois est circoncis.
Les raisons qui motivent cet acte, pratiqué généralement durant l’enfance, peuvent être aussi bien religieuses ou culturelles que médicales.
En 2007, l’OMS recommandait la circoncision comme mesure de prévention du sida et lançait dans quinze pays d’Afrique une campagne de grande ampleur. Celle-ci ciblait notamment les bébés et les jeunes garçons, avec pour objectif d’atteindre les 27 millions d’adolescents et d’hommes adultes circoncis en 2021. Pourtant, de plus en plus de médecins dénoncent un recours à la chirurgie souvent abusif qui occasionne des séquelles psychologiques et physiologiques.
Sensibiliser les jeunes garçons
En Allemagne, la réalisatrice Insa Onken suit le combat d’un homme ayant porté plainte contre le médecin qui l’a opéré à l’âge de 7 ans. Il invoque le fait qu’aucune autre solution n’a été proposée aux parents, et que les séquelles laissées par cette intervention chirurgicale sur son corps et sa vie intime sont irréversibles.
Au Kenya, pays concerné par la campagne de l’OMS, la médecin autrichienne Jutta Reisinger lutte contre la circoncision en sensibilisant les jeunes garçons au respect de l’intégrité de leur corps. Si l’OMS ne recommande plus d’avoir recours systématiquement à une ablation du prépuce, l’habitude est désormais prise dans cette région qui n’avait jamais pratiqué la circoncision auparavant.
Le documentaire donne également la parole à de jeunes Kenyans circoncis, qui se rendent dans les familles alentour afin de les alerter.