« Crip Camp » : le nouveau documentaire produit par les Obama débarque sur Netflix
Le documentaire produit par l’ex-couple présidentiel raconte l’histoire d’une colonie de vacances pour handicapés duquel est parti un mouvement civique pour plus d’égalité. Passionnant.
SOURCE : Le Parisien , article de Marie Poussel, 25 mars 2020
Après « American Factory », le couple Obama continue d’enfiler la casquette de producteur de films pour Netflix. « Crip Camp : la révolution des éclopés », une petite merveille de documentaire, a été mise en ligne ce mercredi via leur maison de production « Higher Ground ».
Celle-ci a pour leitmotiv de se faire le porte-voix des communautés les moins entendues, les moins visibles dans la société américaine. « En parlant de tous les problèmes de races, de classes, de démocratie, de droits civiques et bien plus, nous croyons que toutes nos productions ne se contenteront pas de divertir les gens, mais les éduqueront, les connecteront les uns aux autres et inspireront tout le monde », décrypte l’ex-président américain Barack Obama.
Et histoire de ne pas tomber dans les clichés, ce n’est pas les inégalités liées à la couleur de peau dont il est question dans ce premier projet mais celui, extrêmement violent également, lié aux handicaps. « Crip Camp » met en lumière une histoire peu connue de l’Histoire de la politique américaine.
Une petite merveille aux accents militants
Ce long-métrage, aussi ambitieux qu’euphorisant, nous plonge dans un camp d’été, aux débuts des années 1970, dans l’Amérique bercée par Woodstock. Au milieu de ses grands espaces entourés de montagnes, des animateurs babas cool s’occupent des handicapés avec des pathologies plus ou moins lourdes, en leur faisant vivre l’esprit libertaire de l’époque. Un vent de liberté qui a poussé à faire naître dans cette colonie de vacances, un mouvement civique qui aboutira, à grands coups de grèves de la faim et de manifestations, à plus d’égalités notamment dans l’accès aux transports et aux bâtiments publics.
Cette histoire co-réalisée par Nicole Newnham, et l’ingénieur du son Jim LeBrecht, un ancien résident de la colonie dont le témoignage est largement relayé dans le film, a été auréolée du prix du public au prestigieux festival de Sundance. Enrichi par des images d’archives et des témoins retrouvés plus de 35 ans après cette parenthèse enchantée, le film se révèle une petite merveille aux accents militants et qui donne le ton de ce que veulent promouvoir les Obama.
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