Handigynéco se déploie pour améliorer la santé sexuelle des femmes en situation de handicap

Handigynéco est un dispositif visant à améliorer l’accompagnement aux soins gynécologiques des femmes en situation de handicap. En effet, aujourd’hui, il est encore difficile pour ces femmes de trouver des cabinets gynécologiques capables de les accueillir.

Le problème d’accès aux soins gynécologiques pour les femmes handicapées

Parmi les difficultés rencontrées par les femmes en situation de handicap, au quotidien, il existe celle concernant l’accès aux soins. En effet, entre les structures inadaptées à l’accueil des personnes handicapées ou le personnel pas toujours formé à certaines spécificités, il reste encore beaucoup à faire pour assurer l’accès à la santé pour tous.

La gynécologie fait partie des secteurs médicaux problématiques. Ainsi, selon une étude de l’ARS Île-de-France, réalisée auprès de 1 000 femmes en situation de handicap : « 85,7 % déclarent ne jamais avoir eu de mammographie et 26 % ne jamais avoir eu de frottis ».

Handigynéco : vers une généralisation du dispositif dans toute la France

Pour tenter de trouver une solution à ce problème, un dispositif, facilitant l’accès en matière de gynécologie aux femmes en situation de handicap, a donc été créé. Baptisé Handigynéco, il a été testé, ces dernières années, dans différentes régions de France. Ainsi, il existe en Île-de-France depuis 2016, et a été progressivement instauré en Normandie et en Bretagne.

Aujourd’hui, le gouvernement souhaite généraliser ce dispositif, au niveau national, pour en faire profiter toutes les femmes handicapées. Et, pour assurer le déploiement de Handigynéco, il faut former des professionnels de santé aux problématiques liées au handicap. L’objectif est de leur permettre d’intervenir dans des établissements et services médico-sociaux pour adultes handicapés.

Ces professionnels pourront alors proposer des rendez-vous gynécologiques adaptés à chaque femme selon son handicap. Les consultations seront plus longues et des échanges seront prévus pour parler de vie affective et sexuelle, de contraception, de maladies sexuellement transmissibles, de violences sexuelles…