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Description

« Foundation for Life and Love » : nouvelle campagne de l’UNESCO sur l’éducation complète à la sexualité

24 Septembre 2018

L’éducation complète à la sexualité (ECS) enseigne les bases pour la vie et l’amour. Pourtant, trop peu d’enfants et de jeunes disposent des connaissances et compétences nécessaires pour effectuer une transition saine vers l’âge adulte.

L’UNESCO a sensibilisé des familles du monde entier à l’éducation à la sexualité dans le cadre de la campagne Foundation for Life and Love (Les bases de la vie et de l’amour), et invite désormais les individus à réfléchir sur ce que cela signifie pour eux. L’ECS est-elle une affaire d’amour et de relations amoureuses ? Concerne-t-elle le fait de grandir et de rester en bonne santé ? Est-il question d’autonomisation et d’égalité ?

La campagne

La campagne UNESCO met en lumière des histoires intergénérationnelles de familles en Thaïlande, au Ghana, au Chili et au Royaume-Uni. À travers ces voix présentées dans des vidéos et une exposition itinérante, la campagne montre pourquoi il est si important pour les jeunes de s’informer sur la santé, les relations amoureuses, le genre, le sexe et la sexualité.

Ce mois-ci, l’UNESCO présente la famille Lamcham de Bangkok, en Thaïlande(link is external), qui parle de la perception de l’ECS en Thaïlande comme « un sujet gênant », en particulier parmi les générations plus âgées. « À notre époque, ce n’est pas quelque chose de honteux, mais une chose sur laquelle on doit s’informer parce que nous vivons ensemble dans cette société », dit Mai Phakkhaphon Lamcham, 14 ans. « Ça ne fait pas de mal, et cela nous permettrait de mieux comprendre les choses ».

Ces sentiments ont été partagés par le Dr Jiraoporn Arunakul, qui précise dans la vidéo que l’ECS joue non seulement un rôle important dans la prévention des grossesses non désirées et des MST, mais qu’elle explique aussi « comment avoir une relation amoureuse saine, comment apprendre à communiquer ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas ».

L’exposition Foundation for Life and Love a été présentée ce mois-ci lors d’un dialogue des parties prenantes sur l’ECS à Bangkok, en Thaïlande. Elle sera présentée dans le cadre d’une série de manifestations régionales et mondiales sur la santé et l’éducation en 2018 et 2019.

L’UNESCO publiera dans les prochains mois des vidéos du Ghana, du Chili et du Royaume-Uni, ainsi qu’une compilation mondiale.

Pourquoi une éducation complète à la sexualité ?

Les jeunes sont confrontés à de nombreuses questions en matière de santé sexuelle et reproductive ; de la puberté et de l’accès à la contraception aux grossesses précoces, à la violence fondée sur le genre, aux infections sexuellement transmissibles (IST) et au VIH/sida. Ces défis sont exacerbés par l’influence des technologies de l’information et de la communication sur les jeunes, avec l’accès libre à des contenus en ligne relatifs à l’activité sexuelle et l’augmentation des cas de harcèlement sur internet.

L’ECS joue un rôle essentiel pour aider les jeunes à faire face à ces défis. Les données, telles que celles contenues dans les Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité de l’UNESCO entièrement révisés, montrent que l’éducation à la sexualité, au sein ou à l’extérieur des écoles, n’augmente pas l’activité sexuelle, les comportements sexuels à risque, ni les taux d’infection par des STI ou le VIH. Les Principes directeurs montrent que les programmes uniquement axés sur l’abstinence ne sont pas efficaces pour retarder le début de l’activité sexuelle et réduire la fréquence des rapports sexuels ou le nombre de partenaires sexuels.

« Malgré les preuves claires et irréfutables, le besoin urgent d’une éducation complète à la sexualité n’est pas satisfait. Tant qu’on ne luttera pas contre la résistance aux programmes d’ESC, celle-ci restera indisponible dans de nombreux pays à travers le monde », a dit Joanna Herat, spécialiste principale de programme à l’UNESCO.

« La campagne Foundation for Life and Love de l’UNESCO montre la vérité sur l’ECS, à savoir qu’elle n’est pas simplement une affaire de sexe, mais qu’elle favorise l’apprentissage sur les relations amoureuses, le genre, la puberté et la santé sexuelle et reproductive, d’une manière positive et axée sur l’intérêt supérieur de la jeune personne. »